Nos vélodromes préférés : Vélodrome Jean Stablinski à Roubaix
Il serait très compliqué d’expliquer à un non initié la ferveur qui existe autour du Paris – Roubaix. Même les pros sont d’accord. Bernard Hinault a d’ailleurs déclaré après avoir remporté la course que « Paris Roubaix est une connerie !”.
Le Nord de la France est célèbre pour avoir été un centre industriel important au 19e siècle avec ses mines de charbon ayant notamment servi pour la production textile à cette époque. Calais et ses alentours sont d’ailleurs réputés pour leur artisanat de la dentelle. Au XXe siècle, la région connait un déclin similaire à d’autres villes du nord de l’Europe, avec fermeture des usines et mines. Ces lieux abandonnés deviennent des marqueurs du territoire. On peut aujourd’hui visiter certains de ces endroits comme les terrils, grandes collines artificielles composées de résidu minier. Cet héritage est aujourd’hui reconnu mondialement avec l’inscription du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l’Unesco.
La popularité du Paris-Roubaix vient du défi que représentent ses routes pavés ainsi que son arrivée au Vélodrome de Roubaix. La course se situe dans la Flandre française et tous ceux assez fous pour affronter ces routes se font appeler les « Flandriens ». L’événement est même surnommé « L’Enfer du Nord » mais aussi « La Reine des Classiques ». Les dernières éditions ont cependant eu lieu dans de bonnes conditions météo et ont produit des vitesses moyennes très rapides. Greg van Avermaet a remporté en 2017 la plus rapide course Paris-Roubaix depuis sa création avec une vitesse moyenne de 45km/h.
Tous comme pour certaines courses en Belgique et leurs montées pavées ou encore avant d’entamer l’ascension du Cipressa à Milan Sanremo, les coureurs se bousculent pour obtenir une bonne position avant d’atteindre les secteurs pavés de la course. Le son des 100 vélos lors du passage de la Trouée d’Arenberg est absolument incroyable et un moment à voir de ses propres yeux.
Le Vélodrome Jean Stablinski
Le Vélodrome de Roubaix a été nommé Jean Stablinski, fils d’un mineur polonais immigré et également ancien capitaine de route de Jacques Anquetil. Après avoir arrêté sa collaboration avec Anquetil, Jean court aux côtés du grand père de Mathieu van der Poel, Raymond Poulidor. C’est notamment Stablinski qui va proposer l’installation d’une zone pavée dans la forêt d’Arenberg. Tout comme ces routes, le Vélodrome de Roubaix possède un aspect inconfortable. Le circuit extérieur bétonné et les douches décrépies ne sont pas des plus engageants. Malgré cela, cette course s’est enracinée dans l’histoire du cyclisme et n’est pas prête à y être délogée. Traditionnellement, les vainqueurs du Paris-Roubaix reçoivent une plaque qui est apposée sur une des cabines de douche bétonnées. Ces douches désuètes sont de moins en moins utilisées par les coureurs mais restent un lieu emblématique de la course. Si vous le souhaitez, vous pourrez rouler jusqu’au vélodrome et y prendre une douche après le Paris-Roubaix Challenge.
A la fin du Paris-Roubaix, les coureurs effectuent deux tours du Vélodrome. Les tribunes sont pleines de spectateurs et l’atmosphère y est électrique. Cette expérience est une sorte de version humide et froide du « Virage des hollandais » lors de la montée de l’Alpe d’Huez pendant le Tour de France, mais les bières locales seront là pour vous réchauffer. Notre zone Hospitalité est également un bon endroit pour passer l’après-midi.
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